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30/12/2009

Attentat manqué : le parcours du jeune terroriste nigérian

Enfance privilégiée, études brillantes avant de devenir djihadiste prêt au martyre… Les informations connues sur Umar Farouk Abdulmutallab permettent de reconstituer une bonne partie de l'itinéraire du jeune homme jusqu'au vol 253 Amsterdam-Detroit.
Une enfance privilégiée. Umar Farouk Abdulmutallab, 23 ans, est le fils d'Umar Abdulmutallab, 70 ans, un ancien banquier et ministre du Développement économique et de la Reconstruction du Nigeria, et de sa seconde épouse. Le septuagénaire, qui a seize enfants, a été le président du conseil d'administration de la First Bank of Nigeria jusqu'à sa retraite, la semaine dernière. Considéré comme un des hommes les plus riches de son pays, il possède un logement dans le centre de Londres.
Ses amis et des employés de ses parents décrivent le jeune Umar Farouk comme un fan de football et un joueur occasionnel de basket-ball. Sa passion pour le sport décroît au fur et à mesure qu'il grandit et s'intéresse davantage à la religion. Umar Farouk prenait très au sérieux, assure un domestique au Time, la prière quotidienne cinq fois par jour.

Un lycéen brillant au Togo. Comme la plupart des Nigérians prospères, son père envoie Umar Farouk faire ses études à l'étranger. Au lycée, l'adolescent est scolarisé à la British International School de Lomé au Togo. Elève doué et brillant, il s'y serait fait déjà remarquer par ses idées radicales et aurait été surnommé par ses camarades «Alfa», un terme local désignant les spécialistes de l'Islam. En 2001, «il soutenait que les talibans, au pouvoir à Kaboul, avaient raison, alors que tous les autres élèves musulmans pensaient que c'étaient une bande de barjos», a témoigné à la BBC son ancien professeur d'histoire. Malgré cela, Abdulmutallab était selon lui un «rêve… un étudiant assidu, enthousiaste, très poli, qui engageait des discussions après les cours». «Il était religieux mais était vêtu à l'occidentale», note l'enseignant.

Des études supérieures entre Londres et Dubaï. Entre 2005 et 2008, le jeune homme s'installe à Londres où il décroche une licence d'ingénierie mécanique à l'University College London. C'était «un garçon aux bonnes manières, parlant calmement, qui n'a jamais posé de problème», souligne-t-on là-bas. Il tente en mai 2009 de retourner au Royaume-Uni. Mais les services d'immigration britanniques rejettent sa demande de visa étudiant, car ils ont des doutes sur le sérieux de l'établissement où il souhaitait étudier. Le Nigérian est placé sur une liste de surveillance, qui lui interdit de séjourner dans le pays.

Après un bref passage en Egypte, le jeune homme s'inscrit début 2009 en commerce international dans la branche de Dubaï de l'université australienne de Wollongong. Il suit les cours du premier semestre mais disparaît en juillet. Umar Farouk confie à son père, qui y consent, désirer suivre au Yémen un cours d'été d'arabe. Rassurées par le nombre de visas de pays amis, dont un des Etats-Unis, sur le passeport du jeune homme, les autorités yéménites n'auront aucune réticence à autoriser son séjour. Sur la sellette, le Département d'Etat américain a justifié l'octroi, en juin 2008, de ce visa touristique, valable deux ans, par le fait que le jeune homme, à cette époque insoupçonnable, avait les moyens de le payer, fréquentait une bonne école, et s'était déjà rendu aux Etats-Unis.

Le tournant yéménite. Umar Farouk Abdulmutallab vit au Yémen de début août à début décembre 2009. L'étudiant étudie l'arabe dans un institut de Sanaa, dont il a déjà suivi des cours à une date que ne précisent pas les autorités. Le Nigérian habite dans une résidence étudiante de la capitale. Décrit comme un individu au comportement «normal», «il ne s'isolait pas et côtoyait les filles», assure une condisciple américaine. Mais brusquement, l'étudiant modèle annonce à sa famille qu'il coupe les ponts et ne leur donnera plus de nouvelles. Cette attitude inhabituelle pousse son père à alerter, en novembre, les services secrets étrangers et nigérians. On ignore le parcours du jeune homme après cette annonce mais il a affirmé au FBI avoir été entraîné par al-Qaida.

L'étape ghanéenne. On retrouve la trace de Umar Farouk Abdulmutallab le 16 décembre à Accra, au Ghana, où il achète un billet d'avion aller-retour Lagos-Detroit via Amsterdam. Il réglera les 2.831 dollars en liquide. Les enquêteurs cherchent maintenant à savoir ce qu'a fait le jeune homme - qui fêtait son anniversaire le 22 décembre - entre cet achat et 24 décembre. La veille de sa tentative d'attentat, il retourne à Lagos au Nigéria via un vol KLM pour embarquer vers Amsterdam. source: le figaro

Tentative d'attentat contre un avion américain



Un jeune Nigérian a tenté vendredi d'actionner un engin explosif dans avion de la compagnie américaine Northwest Airlines, qui s'apprêtait à atterrir aux Etats-Unis. Il a été maîtrisé par les autres passagers.

La catastrophe a été évitée de justesse. Un jeune Nigérian, qui affirme avoir des liens avec Al-Qaïda, a tenté vendredi de faire détoner un engin explosif à bord d'un avion de la compagnie américaine Northwest Airlines, avant d'être maîtrisé par des passagers. Un incident qu'un haut responsable américain a qualifié, sous couvert d'anonymat, de «tentative d'acte de terrorisme».

L'incident s'est produit vingt minutes avant l'atterrissage du vol 253, peu avant 12 heures (19 heures à Paris), à la fin d'un périple de neuf heures, selon les témoignages recueillis par les médias américains. Les passagers ont raconté avoir maîtrisé en quelques instants le suspect après avoir vu du feu dans l'appareil. «Il y a eu un boum, et tout le monde a été un peu surpris», a raconté l'un d'entre eux, Syed Jafry, interrogé par CNN.

«Après quelques secondes, il y a eu un peu de lumière, comme venant d'une flamme, et puis on a vu du feu, a précisé le passager. Les gens ont presque commencé à paniquer. Tout le monde s'est rué vers la zone (du feu) en essayant d'utiliser de l'eau, une couverture, un extincteur. (...) Tout le monde s'est impliqué». Et d'ajouter: «un jeune homme, trois ou quatre rangées derrière moi, s'est occupé du suspect. Il y a eu un peu de lutte. (...) Il l'a maîtrisé et l'a mis de côté avec l'aide de l'équipage, ils l'ont isolé. (...) Il était brûlé au deuxième degré».

«De la poudre explosive collée sur sa jambe»

L'auteur des faits, un Nigérian de 23 ans nommé Abdul Farouk Abdulmutallab selon plusieurs médias, a été arrêté après que l'appareil, un Airbus A 330 assurant la liaison entre Amsterdam et Detroit (nord des Etats-Unis), s'est posé avec ses 278 passagers. Certains journaux ont également indiqué que l'homme serait étudiant en ingénierie à l'University College London (UCL). Une information que l'UCL n'était pas en mesure de confirmer samedi.

L'incident a causé des blessures légères à quelques passagers, tandis que l'auteur de la tentative d'attentat a été plus grièvement brûlé. Ce dernier aurait en effet collé sur sa jambe de la poudre explosive, qu'il avait l'intention de faire sauter en la mélangeant avec un liquide contenu dans une seringue, a affirmé le New York Times.

L'homme a indiqué aux enquêteurs avoir acquis l'explosif au Yémen, où il aurait également reçu des ordres sur la date de l'utilisation de la poudre, a indiqué CNN, qui cite un document des services de sécurité. Mais l'hypothèse pour l'instant privilégiée par des responsables antiterroristes est qu'il ait agi seul. Toujours selon la même source, l'homme figurait sur une liste de personnes à surveiller. Il n'était toutefois pas considéré particulièrement actif, ce dont semble attester le fait qu'il ne lui était pas interdit d'embarquer à bord d'un vol pour les Etats-Unis.

Des mesures de sécurité supplémentaires dans le monde entier

Alors que son emploi du temps n'a pour l'instant pas été modifié, le président américain Barack Obama, en vacances à Hawaï, a aussitôt été informé et a donné l'ordre de prendre «toutes les mesures nécessaires» pour renforcer la sécurité aérienne. Les Etats-Unis ont ainsi demandé aux compagnies du monde entier de prendre des mesures de sécurité supplémentaires. «Les mesures supplémentaires s'appliquent dans le monde entier à tous les vols vers les Etats-Unis pour une durée indéterminée», ont précisé les services du coordinateur national contre le terrorisme (NCTB).

La police britannique a de son côté annoncé samedi effectuer des perquisitions à Londres dans le cadre d'une collaboration avec les autorités américaines, tandis que le Nigeria a ouvert une enquête, tout en promettant de coopérer avec les Etats-Unis. «Des mesures sont prises pour vérifier l'identité du suspect et ses motivations», a ajouté la ministre de l'Information du Nigeria, Dora Akunyili.

Si la sécurité à bord des avions américains a été considérablement renforcée après les attentats meurtriers du 11 septembre 2001, cela n'a pas pour autant empêché de nouvelles tentatives audacieuses. Le 22 décembre 2001, le Britannique Richard Reid avait ainsi tenté de faire exploser un vol Paris - Miami en dissimulant un explosif dans sa chaussure. Reid, qui se décrivait comme un terroriste lié à Al-Qaïda, avait échoué à allumer la mèche de son dispositif et avait pu être maîtrisé par l'équipage. Source: le figaro du 26/12/2009

La cia se défend sur l'attenat manqué contre un avion américain

WASHINGTON - La CIA a nié mardi avoir négligé de transmettre aux autres composantes du renseignement américain des données qu'elle avait collecté sur le principal suspect de l'attentat manqué sur le vol Amsterdam-Detroit.
Selon un reportage de la chaîne CNN, le père d'Omar Farouk Abdulmutallab, le jeune Nigérian accusé d'avoir voulu détruire cet avion en vol la semaine dernière, avait parlé de la radicalisation de son fils à un agent de la CIA.

Cet agent avait rédigé un rapport sur l'entretien, mais ce document n'a pas été diffusé par le siège du contre-espionnage américain aux autres agences de sécurité, rapporte CNN, qui cite une source non-identifiée.

Le père d'Abdulmutallab, un important banquier et ancien ministre Nigérian, avait fait part de son inquiétude à l'ambassade américaine d'Abuja, mais le nom de son fils n'a jamais été placé sur une liste d'interdiction de vol ("no-fly list").

Mardi soir, un porte-parole de la CIA a déclaré que le père était bien venu à l'ambassade des Etats-Unis au Nigeria et avait demandé de l'aide pour retrouver son fils.

La CIA affirme avoir alors collaboré avec l'ambassade pour ajouter le nom d'Abdulmutallab et de ses possibles contacts au Yémen à la base de donnée américaine sur les suspects de terrorisme, et avoir transmis ses données biographiques au Centre national de contre-terrorisme.

La CIA a défendu sa gestion des informations recueillies, soulignant que le Centre national de contre-terrorisme avait été créé pour "reconstituer le puzzle en matière de terrorisme".

Mardi, le président Barack Obama a estimé que la tentative d'attentat avait pu avoir lieu à cause d'une combinaison d'"erreurs humaines et systémiques".

Sans citer d'agence en particulier, Obama a estimé que les informations n'avaient pas été correctement relayées.

"Il apparaît à présent qu'il y a plusieurs semaines, cette information a été transmise à une composante de nos services de renseignement, mais qu'elle n'a pas été distribuée d'une façon qui aurait permis de faire inscrire le suspect sur la liste d'interdiction de vol", a-t-il accusé. Source: lexpress

29/12/2009

Les entreprises marocaines s'imposent à l'international


Destination export. Le mot d’ordre est général. Il s’adresse autant aux PME qu’aux grands groupes. De fait, les entreprises du royaume sont parmi les plus offensives d’Afrique du Nord à l’étranger.
Un attelage d’une soixantaine d’entreprises composant la « Caravane marocaine de l’export en Afrique » s’est élancé de Casablanca le 13 décembre pour finir sa course le 20 décembre à Abidjan, après avoir fait étape à Dakar et à Bamako. Les patrons, venus de l’agro alimentaire, du BTP, de la pharmacie, de la chimie, du secteur de l’électricité, de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication (TIC) sont tous à la recherche d’importateurs et, dans une moindre mesure, de partenaires industriels. Ils ont en ligne de mire les 200 millions de consommateurs d’Afrique de l’Ouest. Plus largement, ils ont devant eux un vaste espace à conquérir au sud du Sahara, où seuls 5 % des échanges commerciaux du Maroc sont réalisés bon an mal an.


Quand l’Europe, le principal partenaire économique du royaume chérifien, donne d’inquiétants signes de faiblesse – Rabat a réalisé 66,7 % de ses échanges avec les pays du nord de la Méditerranée en 2007, contre 62,2 % l’an passé –, le pays joue la carte de la diversité et donne en parallèle plus d’élan à ses ambitions continentales. Un terrain au riche potentiel. Au cours de la dernière décennie, les échanges commerciaux entre Rabat et ses partenaires africains ont grimpé de 533 millions de dollars en 1998 à près de 3 milliards en 2008. Soit un bond spectaculaire de 460 %.


À titre de comparaison, le royaume devance d’autres pays d’Afrique du Nord actifs au sud du Sahara. Sur quinze ans, la moyenne des échanges marocains avec la région a été de 425 millions de dollars, contre 321 millions pour l’Égypte et 107 millions pour la Tunisie.


Le Sénégal, le Nigeria et la Côte d’Ivoire sont les premiers marchés des entreprises marocaines. Entre 2007 et 2008, leurs exportations vers Dakar ont progressé de 35,8 %, à 818 millions de dirhams (DH). Les chaussures (26 millions de DH) et le textile habillement (18,5 millions de DH) sont leurs deux marchés phares. Les exportations à destination d’Abidjan ont augmenté de 43,5 % sur la même période, pour atteindre 388,4 millions de DH. Les engrais (121,6 millions de DH) et les conserves de poissons (36,3 millions) y sont les premiers produits d’exportation marocains. 


Les groupes en pionniers


La marge de progression des entreprises marocaines est donc grande. Et à la différence des PME algériennes et tunisiennes, elles bénéficient d’un atout de taille : l’effet d’entraînement joué par les groupes, publics comme privés.


Pionniers, ils défrichent les nouveaux marchés de l’export puis servent de point d’ancrage aux PME. Le savoir-faire de l’Office national de l’électricité (ONE) dans l’électrification des zones rurales lui a ouvert des marchés au Sénégal, en Gambie, au Niger, en Sierra Leone et au Tchad. Dans le BTP, la Somagec agrandit le port de Malabo, en Guinée équatoriale, et a décroché, en 2006, la construction du pôle de commerce du port autonome de Dakar. Sothema, le premier laboratoire pharmaceutique de fabrication sous licence du Maroc, a ouvert un laboratoire au Sénégal. De son côté, ONA, le holding royal, premier groupe industriel et financier du Maroc, est très présent à travers ses filiales. Dans les mines, Managem mise sur l’or au Gabon, le cobalt et le cuivre en RD Congo, en partenariat avec la société nationale Costamin. Mais c’est Optorg, spécialiste de l’équipement forestier, minier et pétrolier et de la distribution de véhicules industriels et pour particuliers, qui quadrille le plus l’Afrique subsaharienne, avec une présence au Cameroun, au Tchad, au Gabon, au Congo… De 2006 à 2008, le chiffre d’affaires « africain » d’Optorg a doublé pour dépasser 500 millions d’euros.


Plus médiatisé, Maroc Télécom a pris le contrôle des opérateurs historiques du Burkina et du Gabon et s’est emparé de 51 % du capital de Sotelma, au Mali, le 7 juillet dernier, pour 275 millions de dollars. Mais rien ne serait véritablement possible sans les deux grands champions bancaires nationaux. Attijariwafa Bank finalise actuellement la reprise des filiales du groupe français Crédit agricole au Cameroun, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Mali et au Sénégal, rachetées fin 2008. Le deuxième groupe bancaire privé marocain, BMCE Bank, doit faire passer à 51 % avant la fin de l’année sa participation au capital du groupe Bank of Africa (BOA), présent dans douze pays au sud du Sahara.


Un noyau dur sur lequel peuvent se greffer les PME pour réussir leur implantation ou trouver des relais locaux. C’est dans les TIC que l’on recense les entreprises marocaines les plus volontaires pour jouer la carte de l’international, aussi bien en Afrique, où elles ont toutes un œil sur le juteux marché des paiements par téléphone mobile, que vers le reste de la planète, d’ailleurs. À quinze jours d’intervalle, HPS et Finatech sont venues à Paris affirmer leurs ambitions européennes. Le 1er décembre, Finatech (infrastructures et réseaux, paiement électronique…) s’est présentée comme le « partenaire offshoring » des entreprises du Vieux Continent qui souhaitent sous-traiter leur système d’information. « Après avoir séduit Renault, Peugeot, Axa, Assor…, nous voulons développer nos partenariats avec de grands comptes en France, en Belgique et en Suisse. Nous leur offrons la possibilité de réduire leurs coûts de 30 % en moyenne », indique Rachid Sefrioui, son PDG.


De son côté, HPS (logiciels de paiement électronique) a inauguré le 17 novembre dernier son bureau parisien. « Cette filiale est devenue nécessaire pour nous rapprocher du marché européen, qui a représenté 38 % de notre chiffre d’affaires au premier semestre 2009 », souligne Mohamed Horani, son PDG. En effet, HPS a décroché en juillet dernier son premier contrat en Suisse auprès d’Accarda (Swisscom), acteur majeur dans les cartes clients des marques avec fonction de paiement. « Nous souhaitons surtout participer au projet européen Sepa – Espace unique de paiement en euros –, qui vise à uniformiser d’ici à 2012 la gestion des paiements électroniques en Europe, notamment pour les entreprises », ajoute Nacer Amraoui, directeur de HPS Europe. 


Acquisitions en Europe


Finatech, née en 2007 de la fusion de dix-huit sociétés de services en ingénierie de l’informatique (SSII), est déterminée. « Notre objectif est d’effectuer deux à trois rachats par an de SSII qui réalisent environ 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. En Europe, nous avons déjà deux lettres d’intention en cours que nous pensons finaliser au troisième trimestre 2010 », révèle le PDG.


En s’appuyant sur leurs partenaires à l’étranger, ces entreprises sont en fait parties à la conquête du monde. Avec plus de quarante partenaires internationaux, Finatech est présente aux États-Unis (où elle a pris des participations dans des start-up de la Silicon Valley), en Europe et en Afrique. HPS est active dans plus de soixante pays, travaillant pour des centres de traitement de transactions électroniques desservant trois cents institutions financières. Présente en Asie, notamment au Japon, c’est au Moyen-Orient que la PME réalise plus de 50 % de son chiffre d’affaires, avec un premier bureau ouvert à Dubaï en 2003. S2M, sa compatriote spécialisée aussi en monétique, avec qui elle a d’ailleurs failli fusionner début 2009, s’apprête à lui emboîter le pas. « Nous allons ouvrir une filiale en 2010 à Bahreïn ou à Dubaï pour couvrir le Moyen-Orient, où nous avons déjà un bon portefeuille de références », affirme Aziz Daddane, le président du directoire. Avec une centaine de clients dans vingt-six pays (dont quinze en Afrique), l’entreprise poursuit sa route, à l’affût. « Entre le rachat de sociétés et l’ouverture de filiales à l’étranger, en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient, nous avons quelques dossiers sur la table pour 2010 », confie le dirigeant.


Quant à M2M Group (gestion de transactions sécurisées), il a ouvert des bureaux à Singapour, à Dubaï, en France, en Égypte et en prévoit un en Algérie, après avoir signé des contrats avec La Poste et le Crédit populaire d’Algérie. Plus exo tique, la PME a même un pied en Amé rique latine. « On travaille sur des projets au Brésil, au Pérou, au Chili et même au Costa Rica », souligne Mounir Essayegh, le directeur général. Plus que jamais, le made in Maroc est sans frontières. source: jeuneafrique


La fureur de Boumediene et Bouteflika



Le fait est que la colère des dirigeants algériens est à son comble. Les archives de Kissinger montrent la détermination du négociateur Bouteflika, qui accuse son homologue américain d’avoir appuyé la Marche verte. En décembre 1975, il reproche à Kissinger, avec un langage très peu diplomatique, de ne pas avoir mis le Maroc sous embargo, de l’avoir notamment alimenté en armes et en dollars. Pendant toute la durée des opérations, le président Houari Boumediene est, lui, dans tous ses états. Le secrétaire général de l’ONU se fait d’ailleurs l’écho, auprès de Kissinger, de la tension extrême qui règne dans les deux camps : “L’émotion est à son comble et cela implique des difficultés à discuter calmement de la situation. L’émotion est vraiment grande chez le roi lui-même. (…) Maintenant, la réaction du président Boumediene est très sérieuse. Je ne l’ai jamais vu aussi furieux et incontrôlable qu’à cette occasion. J’ai eu plusieurs réunions avec lui, et il a toujours été plein de maîtrise”. En définitive, si la Marche verte a été un succès pour Hassan II, les gouvernements qui se sont succédé en Algérie lui reprochent à mots couverts de ne pas avoir été une victoire partagée. C’est sans doute en excluant Boumediene de son pacte avec le président mauritanien Ould Daddah, que Hassan II s’est offert un “meilleur ennemi” qui lui survit : le dinosaure Bouteflika qui perpétue aujourd’hui la rancœur algérienne.

Documents inédits. Les archives de Kissinger

Rapports confidentiels de missions diplomatiques ou comptes-rendus de discussions avec son staff, les archives de Kissinger sont une véritable mine d’or. Elles abondent en “citations” qui éclairent sous un jour nouveau les stratégies en présence. De Senghor à Hassan II, en passant par Bouteflika et Waldheim, ces archives déclassifiées mais inédites, montrent à la fois le double jeu américain, la détermination algérienne à contrecarrer les ambitions marocaines, et l’opportunité saisie par l’Espagne de s’arrimer à l’OTAN. Le tout dans un contexte de Marche verte, et sur fond de Guerre froide. Morceaux choisis, savoureux et exclusifs !

Rencontre Kissinger / Cortina y Mauri du 9 octobre 1974 à Torrejon en Espagne.
Le ministre des Affaires étrangères de Franco reproche à Kissinger de favoriser les visées marocaines sur le Sahara. La réponse du secrétaire d’Etat américain est cinglante.
Kissinger : Nous n’avons aucune vue sur le Sahara espagnol. Je vous ai déjà dit en privé qu’en tant que politologue, l’avenir du Sahara espagnol ne me semble pas devoir être particulièrement brillant. (…) Le monde peut survivre sans le Sahara espagnol. Il ne fera pas partie des pays qui apporteront une grande contribution. (…)
Il y a eu une période de ma vie où je ne savais même pas où se trouvait le Sahara, et je n’en étais pas moins heureux qu’aujourd’hui.
Cortina : Avant qu’on ne découvre les phosphates !

Rencontre Hassan II / Kissinger du 15 octobre 1974 au palais royal de Rabat.
Un mois après la saisine par le Maroc de la Cour internationale de justice de La Haye sur les liens historiques d’allégeance entre le Sahara espagnol et les sultans alaouites, Hassan II recherche l’appui américain.
Hassan II : Toute solution pacifique sera accueillie avec beaucoup de joie de notre côté, du moment qu’elle répond à nos objectifs sécuritaires. Nous ne demandons pas à nos amis de prendre parti ou d’émettre des jugements sur qui a raison et qui a tort. Nous leur demandons simplement d’étudier les propositions faites des deux côtés et d’encourager ensuite la proposition la plus réaliste. La proposition marocaine de saisir la Cour internationale de justice de l’affaire est, à notre avis, à la fois réaliste et également juridiquement et politiquement correcte. En fonction du degré auquel les Etats-Unis partagent notre point de vue, nous leur demandons d’intervenir en faveur de la loi, de l’égalité et pour l’avenir. Car, soyons objectifs, l’Espagne restera géographiquement là où elle se trouve et le Maroc restera là où il se trouve. Le résultat est inévitable. Donc, si nous pouvons gagner un, ou deux, ou trois ans de tension, ce serait bien.
Kissinger : Je suis certain que Sa Majesté travaillera, durant le sommet (sommet des nations arabes accueilli à Rabat à la même période, ndlr), dans la direction de la possibilité réaliste de paix, et cela me rassure. Je peux assurer Sa Majesté que son raisonnement et ses suggestions seront d’une grande influence dans nos actions quand je reviendrai après le sommet de Rabat.
Concernant le Sahara espagnol, j’ai été très impressionné par la déclaration de Sa Majesté (du 20 août). Les Etats-Unis souhaitent une résolution à l’amiable au problème. Le recours à la CIJ est une issue constructive. Nous allons conseiller vivement nos amis espagnols d’opter pour une solution à l’amiable.
[après avoir invité Hassan II à visiter les Etats-Unis au nom du président Ford] :
Nous ne serons pas en mesure d’être à la hauteur de l’hospitalité de Sa Majesté mais nous ferons de notre mieux dans les limites de notre pays sous-développé (sic).

Rencontre Kissinger / Bouteflika du 17 décembre 1975 dans la résidence de l’ambassadeur américain à Paris.
Un mois après le succès de la Marche verte, Abdelaziz Bouteflika se plaint du soutien américain au Maroc. L’ambassadeur algérien (Sabbagh dans le texte) est présent.
Kissinger : Je ne comprends pas ce que l’auto-détermination veut dire pour le Sahara. Je peux comprendre ce qu’elle veut dire pour les Palestiniens mais c’est un problème légèrement différent.(…)
Nous n’avons pas une position anti-algérienne. La seule question était combien investir. Empêcher la Marche verte aurait signifié détériorer complètement nos relations avec le Maroc, dans les faits un embargo.
Bouteflika : Vous auriez pu le faire. Vous auriez pu arrêter l’aide économique et militaire.
Kissinger : Mais cela aurait induit la ruine totale de nos relations avec le Maroc.
Bouteflika : Non, le roi du Maroc ne se serait pas allié aux Soviétiques.
Kissinger : Mais nous n’avons pas autant d’intérêt dans le Sahara.
Bouteflika : Mais vous avez des intérêts en Espagne et au Maroc…
Kissinger : Et en Algérie.
Bouteflika : Et vous en avez favorisé un.
Kissinger : Je ne pense pas qu’on ait favorisé une partie, nous avons essayé de rester en dehors de ça.
Bouteflika : Votre rôle n’a jamais pu être marginal ou dénué d’intérêt parce que, de façon évidente, il y avait une coopération militaire avec le Maroc. Par conséquent, vous ne pouvez pas être neutres entre le Maroc et l’Algérie. Donc je comprends que vous ayez dû favoriser, ou avoir l’air de favoriser, le Maroc à cause de cela.
Kissinger : (à Sabbagh) Mais ce dont le ministre des Affaires étrangères se plaint, c’est que nous n’ayons pas favorisé l’Algérie. Pour prendre cette position, nous aurions eu à inverser complètement nos positions. (…)
Laissez-moi penser à la question du référendum. Surtout si ça n’est pas conditionné par le retrait [des Marocains] avant un référendum.
Bouteflika : Oui, vous avez dit, si le retrait n’est pas une condition pour tenir un referendum. Mais c’est également à la condition qu’il y ait d’assez fortes garanties sur le fait que les gens puissent décider librement. Vous savez, des assassinats peuvent être courants. Nous ne voulons pas de problème. Génocide.
Kissinger : Au Sahara ?
Bouteflika : Je suis complètement catégorique. C’est un problème d’intérêts. Je ne sais pas pourquoi la Mauritanie veut des frontières comme celles-ci ou pourquoi l’Algérie doit avoir peur. ça n’est pas sain. Si le Maroc et la Mauritanie se partagent le Sahara, ce n’est pas de la politique.

Rencontre Kissinger / Senghor du 1er mai 1976 au palais présidentiel de Dakar.
Quelques mois après la Marche verte, le secrétaire d’Etat américain s’entretient avec le président sénégalais, allié important en Afrique. L’objectif est de trouver une solution au conflit du Sahara qui soit acceptable par l’Algérie.
Senghor : Il y a une voie qui satisfait les opinions des peuples : une consultation qui serait faite avec l’ONU comme observateur. Pour accepter le principe d’un référendum pour l’autodétermination. Une partie aurait été organisée par le Maroc et une autre par la Mauritanie. Il semblerait qu’autrement, cela aboutirait à une guerre. Au début de la conférence afro-arabe, ici à Dakar en avril, nous avons provoqué des discussions entre les ministres des Affaires étrangères marocain et mauritanien. Je vous le dis pour vous montrer que nous avons travaillé. Il est maintenant question pour l’Algérie de sauver la face.
Kissinger : L’Algérie accepterait-elle une résolution organisée par le Maroc ou la Mauritanie ?
Senghor : Si cela se passait sous la supervision de l’ONU.
Kissinger : Quelle en serait l’issue ?
Senghor : L’autonomie au sein du Maroc ; la partie en Mauritanie préférera sans doute l’indépendance. Deux résolutions pour l’ONU. Une partie (du Sahara, ndlr) irait au Maroc et l’autre choisirait l’autonomie.
Kissinger : L’intégration au Maroc ?
Senghor : Je pense, oui.
Kissinger : Mais l’Algérie n’insistera-t-elle pas pour qu’il y ait trois options : l’intégration à l’Algérie, l’intégration au Maroc ou l’indépendance ?
Senghor : Nous sommes en train d’en discuter.
Kissinger : Ce serait seulement oui ou non à l’intégration ?
Senghor : Ou oui ou non à l’autonomie. Sous le Maroc ou sous la Mauritanie.
Kissinger : vous pensez que vous pourrez arriver à ça ?
Senghor : je vais essayer. Il est essentiel qu’ils ne combattent pas. Les Algériens n’expriment pas leurs opinions très clairement. Je n’ai nul besoin de vous dire que s’il y a une guerre, l’Union soviétique va intervenir et l’Ouest ne pourra rester en dehors. (…)
Le Nigéria et l’Algérie essaient d’introduire les Arabes en Afrique pour détruire la “négritude”, pour imposer l’impérialisme arabe (…)
Kissinger : Sur quels pays pouvons-nous baser notre politique ?
Senghor : La Tunisie, le Maroc, la Somalie…

Bouteflika. Notre meilleur ennemi
Enfant terrible” s’exclame Henry Kissinger à l’adresse de Abdelaziz Bouteflika lorsque les deux hommes se rencontrent à Paris, le 17 décembre 1975, soit un peu plus d’un mois après la Marche verte. De fait, la réputation du ministre algérien des Affaires étrangères l’a précédé : il a en charge la diplomatie de son pays depuis douze ans et n’a même pas encore quarante ans : faites le calcul ! En 1974, il a déjà présidé l’Assemblée générale des Nations Unies, une mission qu’il remplit avec panache et brio. C’est que Bouteflika a de qui tenir. De nombreux observateurs notent en effet la ressemblance de styles entre Hassan II et le futur président algérien : la même aisance devant les caméras étrangères, la même facilité à trouver la bonne réplique, et un penchant certain pour le travail diplomatique. Bouteflika aurait-il pris modèle sur Hassan II ? Une chose dont il se défendrait très certainement. Mais, pour sûr, celui qui deviendra président de l’Algérie en 1999, quelques mois avant la mort de Hassan II, entretient une relation passionnelle avec le Maroc, et peut-être plus encore avec sa monarchie. Dans le sérail de Mohammed VI, on précise d’ailleurs que lorsqu’il s’enquiert du roi auprès de collaborateurs marocains, Bouteflika use toujours du très respectueux “sidna” (notre maître). Aux dernières nouvelles, le président algérien est pourtant toujours l’adversaire numéro 1 du Maroc, notamment pointé du doigt dans la très actuelle affaire Aminatou Haïdar. 

Conflit du Sahara. Les dates clés
16 décembre 1965. L’Assemblée générale des Nations Unies adopte sa première résolution sur le Sahara espagnol et appelle à la décolonisation.
20 décembre 1966. Pour la première fois, l’Assemblée générale des Nations Unies prévoit l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara espagnol.
8 juin 1970. Le Maroc reconnaît officiellement la Mauritanie.
10 mai 1973. Création officielle du Front Polisario, qui déclenche la lutte armée contre l’Espagne coloniale.
20 août 1974. Le gouvernement espagnol annonce son intention d’organiser un référendum d’autodétermination. Hassan II s’oppose à ce que l’indépendance en soit l’une des options.
17 septembre 1974. Hassan II demande l’arbitrage de la Cour internationale de justice de La Haye sur le statut juridique du Sahara avant sa colonisation par l’Espagne.
23 mai 1975. Le gouvernement espagnol annonce son intention de se retirer du Sahara et de hâter le transfert de souveraineté.
16 octobre 1975. La Cour internationale de justice rend son arrêt et reconnaît l’existence de liens d’allégeance entre la population sahraouie et le roi du Maroc avant la colonisation espagnole.
6 novembre 1975. Départ officiel de la Marche verte.
26 février 1976. L’Espagne met officiellement fin à sa présence au Sahara. Proclamation de la République arabe sahraouie (RASD) reconnue par l’Algérie le 6 mars.
14 avril 1976. Le Maroc et la Mauritanie s’entendent sur la délimitation de leurs frontières sahariennes.
10 juillet 1978. Coup d’Etat en Mauritanie. Le Front Polisario annonce un cessez-le-feu avec la Mauritanie.
10 août 1979. La Mauritanie renonce à sa partie du Sahara. Le Maroc l’annexe quatre jours plus tard.
24 juin 1981. Hassan II annonce que le Maroc accepte l’idée d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
12 novembre 1984. Le Maroc quitte l’Organisation de l’unité africaine, qui a accueilli la RASD comme nouveau membre.
6 septembre 1991. Entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario.
22 octobre 1991. Débuts de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), mais le processus de référendum s’enlise dans les difficultés du recensement.
29 mai 1996. Le recensement électoral est suspendu.
17 mars 1997. James Baker, ancien secrétaire d’Etat américain, est désigné envoyé spécial de l’ONU pour activer le processus de paix.
30 juillet 1999. Le nouveau roi, Mohammed VI, réaffirme son attachement à la tenue d’un référendum “de confirmation”.
23 septembre 1999. Création du CORCAS (Conseil royal consultatif pour les affaires
sahariennes).
20 juin 2001. L’ONU préconise une “troisième voie” et suggère de reporter le référendum sur le statut du Sahara.
11 avril 2006. Le Maroc propose aux Nations Unies un plan d’autonomie pour le Sahara. 

Galerie. Les protagonistes
Hassan II
En 1975, Hassan II joue son va-tout. Il vient d’échapper, quelques années plus tôt, à deux tentatives de coup d’Etat, et a besoin de redorer son blason sur la scène internationale, comme sur le front intérieur. L’époque de la Marche verte ouvre la voie à un consensus national sur l’intégrité territoriale marocaine. Elle coïncide néanmoins avec l’emprisonnement de toutes les “brebis égarées”, et marque le début des années de plomb. Aux côtés de Hassan II, ce sont Ahmed Osman (Premier ministre), Ahmed Laraki (ministre des Affaires étrangères) et Ahmed Taïbi Benhima (ministre de l’Information) qui assistent aux négociations.

Houari Boumediene
Président algérien de 1965 à sa mort en 1978, Houari Boumediene a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’Etat. En 1971, il réussit la nationalisation des hydrocarbures. Après avoir organisé un sommet des Non-alignés en 1973, il accueille la première conférence des pays de l’OPEP. C’est donc auréolé d’un très grand prestige qu’il participe aux négociations autour de la Marche verte. A l’époque, il semble avoir privilégié la solution d’un référendum d’autodétermination où les Sahraouis auraient eu le choix entre trois souverainetés : marocaine, mauritanienne et algérienne. Comme porte-voix, Boumediene disposait d’un ministre des Affaires étrangères de choix : Abdelaziz Bouteflika, actuel chef de l’Etat.

Kurt Waldheim
Au moment de la Marche verte, Kurt Waldheim est secrétaire général des Nations Unies, poste qu’il occupe de 1972 à 1981. Entre 1974 et 1976, la gestion de la question saharienne fait partie de ses principales missions. Il élabore un plan (qui porte d’ailleurs son nom) dans lequel il privilégie l’organisation d’un référendum d’autodétermination sous l’égide des Nations Unies. Cet homme au passé controversé (il a été officier de l’armée nazie) essaiera d’empêcher Hassan II de mettre en œuvre la Marche verte.

André Lewin
Diplomate français, André Lewin est porte-parole du secrétaire général de l’ONU de 1972 à 1975. A l’été 1975, il est chargé par Kurt Waldheim de convaincre Hassan II de renoncer à la Marche verte. Plusieurs décennies après les faits, Lewin a raconté par le menu le déroulement de sa mission. Il s’attribue notamment le mérite d’avoir incité Hassan II à stopper la Marche verte au bout de quinze kilomètres, à quelques centaines de mètres des troupes espagnoles, évitant ainsi un bain de sang.

Henry Kissinger
Secrétaire d’Etat américain de 1973 à 1977, sous les présidents Gerald Ford et Richard Nixon, Henry Kissinger fait figure de diplomate de premier plan. A l’époque, tout en se défendant auprès des Algériens de favoriser le Maroc, il semble plutôt enclin à penser que le Sahara doit revenir sous souveraineté marocaine. Les archives, récemment déclassifiées, des négociations qu’il a menées, sont en tout cas une mine d’informations inestimables sur la question du Sahara et de la Marche verte.

Francisco Franco
Le caudillo Franco est au plus mal. Il meurt d’ailleurs le 20 novembre 1975, soit un peu plus de dix jours après la fin de la Marche verte. Ce sont donc Carlos Arias Navarro, chef du gouvernement, et Pedro Cortina y Mauri, ministre des Affaires étrangères, qui doivent gérer le départ des troupes espagnoles du Sahara. Ils privilégient d’abord la solution d’un référendum d’autodétermination, avant que la mort de Franco et la prise de fonction de Juan Carlos ne changent la donne pour le Maroc.

Mokhtar Ould Daddah
La Mauritanie, dirigée depuis 1961 par Mokhtar Ould Daddah, est particulièrement intéressée par l’évolution de la question saharienne, puisqu’elle doit en récupérer une partie. Elle fait néanmoins figure d’appoint pour la diplomatie marocaine. Son entrée en guerre contre le Front Polisario conduira au coup d’Etat de 1978, qui chasse Ould Daddah du pouvoir. 

Plus loin. L’héritage hassanien
Aujourd’hui, la Marche verte apparaît comme le ciment de la légende hassanienne : celle d’un roi visionnaire, à la stature internationale. Pourtant, si ce qu’on appelle communément le “coup de génie” de Hassan II, a incontestablement facilité la tâche de Mohammed VI, il l’a aussi terriblement compliquée. Car l’héritage de la Marche verte est double : sur le front intérieur, Mohammed VI a reçu une classe politique tout acquise à sa cause, du moment qu’il agite le slogan de la “cause nationale”. Mais il doit, dans le même temps, composer avec un conflit qui dure depuis 33 ans, comme une épée de Damoclès sur nos têtes. Le risque est rien moins qu’un royaume amputé, et peut-être, un trône affaibli.
Or, face à ce danger omniprésent, les options stratégiques semblent s’épuiser. Après la politique d’ouverture envers notre voisin algérien (la fameuse “main tendue”) qui a vu le roi séjourner à Alger et réclamer la réouverture des frontières, et après la proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine, Mohammed VI a ostensiblement haussé le ton. Le discours du 6 novembre dernier n’a pas laissé de place à l’équivoque : “Il n’y a plus de place pour l'ambiguïté et la duplicité : ou le citoyen est marocain, ou il ne l’est pas. (…) L’heure est à la clarté et au devoir assumé. Ou on est patriote ou on est traître. Il n’y a pas de juste milieu”. Le temps est donc désormais à la fermeté. Côté algérien, les positions n’ont pas évolué d’un iota : pas l’once d’une décrispation. Ni sur le Sahara, où Bouteflika est accusé par les Marocains de ne pas faire LE geste nécessaire au règlement du cas Aminatou Haïdar, ni d’ailleurs sur l’énergie, autre sujet de brouille maroco-algérienne. Bouteflika a effet entrepris la construction d’un pipeline reliant directement son pays à l’Espagne, sans plus passer par le Maroc. Le compte à rebours a donc commencé avant que l’Algérie ait matériellement la possibilité de nous couper les vannes.
En attendant, que pouvons-nous espérer ? Sans doute que l’Algérie connaisse le bonheur d’une alternance à la marocaine, et qu’à notre meilleur ennemi, le camarade Bouteflika, succède une génération moins hassanienne, et moins marquée par les schémas hérités de la Guerre froide.Souleïman Bencheikh 
source: TelQuel 

Devises: L’Office des changes durcit les déclarations

· Nouvelles modalités à partir du 1er janvier 


· Les banques, les banques offshore, les bureaux de change… concernés 


Dès le 1er janvier, ce sont de nouvelles mesures qui seront appliquées en matière de déclaration de change. Les banques (les établissements de crédit notamment) vont s’astreindre à une véritable gymnastique pour déclarer le détail de leurs opérations en devises. Le chantier devrait contribuer à améliorer le renseignement financier du Maroc sur ses échanges extérieurs. D’ores et déjà, l’Office des changes se lance dans une vaste opération de sensibilisation. Revue de détail


· Les établissements de crédit
Les règlements entre résidents et non-résidents, par l’intermédiaire d’une banque, donnent lieu à l’établissement de formules de règlement. Les deux premières formules portent sur la vente et l’achat de devises à la clientèle. 
La banque qui vend des devises sur le marché des changes, pour le règlement d’une opération domiciliée auprès d’une autre banque, doit lui fournir notamment le cours de la devise et la date effective de réalisation de l’opération. 
La 3e formule, qui consiste à débiter le compte en dirhams convertibles d’un correspondant étranger en faveur d’un client résident, doit être établie par la banque domiciliataire du compte du correspondant étranger. Dans le cas où des virements sont opérés entre les deux comptes en dirhams convertibles, les banques ne doivent pas établir cette formule.
La 4e formule intervient lorsqu’un compte, soit en dirhams convertibles d’un étranger soit d’un Marocain résident à l’étranger, est débité pour le financement d’un investissement au Maroc. Celle-ci doit être effectuée par la banque domiciliataire du compte. 
Pour les formules 5 et 6, qui concernent le crédit ou le débit d’un compte en devises d’un exportateur, elles sont systématiquement constituées par l’établissement de crédit domiciliataire du compte de l’exportateur. Si la banque reçoit un virement en devises pour le compte d’un exportateur, c’est la 2e formule qui s’applique, mais uniquement pour la partie vendue sur le marché des changes. Par ailleurs, pour les montants inscrits au compte en devises, la banque qui en est domiciliataire opère la formule 5 pour le montant porté au crédit du compte en devises et la formule 6 pour tout règlement effectué à partir de ce compte au profit d’un non-résident. Si ces opérations sont effectuées en vue d’une cession sur le marché des changes, la banque détentrice de ce compte doit établir la seconde formule en précisant la nature de l’opération. Dans le cas où le montant total du produit de l’exportation est vendu sur le marché des changes, le débit du compte a postériori doit se faire par le biais de la 1re formule à hauteur de 50% du produit de l’exportation. 
Pour les opérations de mise à dispositions de devises par débit d’un compte au profit d’un confrère, c’est la formule 6 qui sera appliquée par la banque domiciliataire du compte en devises à débiter.
A noter que ces formules de règlement doivent être établies en triple exemplaire. Celles-ci doivent être transmises au plus tard le 20 du mois pour les formules relatives aux premiers 10 jours du mois. Pour la seconde décade, elles doivent parvenir à l’Office des changes le 30 du mois. Enfin, le 10 du mois suivant pour les formules établies au titre de la troisième décade du mois précédent. 
En plus des formules de règlement, les banques sont tenues de fournir des données relatives aux opérations exécutées pendant une période déterminée. Il s’agit des opérations d’achats ou ventes de devises par virement, des opérations sur billets de banque étrangers. Il y a, aussi, les opérations sur comptes étrangers en dirhams convertibles et celles sur comptes en dirhams convertibles des exportateurs ou des MRE. Egalement dans ce lot, les opérations sur avoirs en devises des banques, celles sur les comptes convertibles à terme et sur la dette extérieure privée, ainsi que celles sur les produits financiers dérivés. 
A signaler que ces états établis en 2 exemplaires sont à transmettre, dans les 10 jours suivant la fin du mois concerné par les déclarations, exception faite des comptes convertibles à terme. Ceux-ci sont trimestriels et doivent parvenir à l’Office dans les 10 jours suivant la fin du trimestre concerné par la déclaration. 


· Les banques offshore
Comme les établissements de crédit, les banques offshore sont tenues d’établir des formules de règlement. Ainsi, les opérations entre résidents et non-résidents par le biais d’une banque offshore doivent donner lieu à une formule de règlement selon que ce soit un virement émis ou reçu de l’étranger au profit de la banque offshore. Devant être établie en 2 exemplaires, la formule appropriée doit être transmise dans les 10 jours suivant la fin de chaque mois.
De plus, à l’instar des établissements de crédit, la banque offshore doit tenir un état récapitulatif des opérations, par mois et par devise, des règlements émis ou reçus de l’étranger. Cet état doit être établi à la fin de chaque mois. Toujours en fin mois, la banque offshore doit tenir une situation faisant ressortir les caractéristiques des emprunts extérieurs contractés pour son compte propre ou pour les opérateurs implantés dans les zones franches et places financières offshore. 
S’y ajoute une autre situation rendant compte de l’ensemble de ses avoirs et engagements à l’égard des non-résidents. Toutes ces informations doivent parvenir à l’Office au cours des 10 jours suivant la fin du mois concerné par les déclarations. 


· Les personnes de droit privé
Cette catégorie socio-professionnelle est tenue de présenter directement à l’Office la situation des stocks de ses avoirs et de ses engagements à l’égard des non-résidents. Sont également concernées les opérations n’ayant pas fait l’objet de déclaration douanière ou de règlement et les informations nécessaires à l’enregistrement des transactions avec les non-résidents et à l’évaluation de la valeur du stock des avoirs et engagement à leur égard. Ainsi, ces personnes doivent déclarer l’encours, à la fin de chaque trimestre, des emprunts contractés en précisant les tirages et les remboursements effectués au cours de cette même période. Cette déclaration est constituée en deux exemplaires. Une première copie qui doit être établie par l’emprunteur pour chaque emprunt nouvellement contracté et transmise dans les 10 jours suivant la fin du trimestre. La seconde copie qui contient l’ensemble des remboursements ainsi que l’encours des emprunts déclarés doit être envoyée à l’Office dans un délai de 30 jours. 
Pour les opérations d’investissement à l’étranger, quelle qu’en soit la nature, il est obligatoire d’établir une déclaration reprenant la situation, au 31 décembre de chaque année, des investissements. Cette déclaration doit être transmise annuellement au cours des quatre premiers mois suivant l’année concernée. 
Pour les sociétés de droit marocain de capital détenu par des non-résidents ainsi que leurs représentations de toute nature, elles doivent procéder de manière annuelle à la déclaration de la valeur du stock de chaque catégorie d’investissement détenu. Ces états sont adressés à l’Office pas les assujettis au cours des quatre mois de l’année qui suit la déclaration. 
Pour les teneurs de compte, c’est un état trimestriel qui indique la valeur des stocks des titres aux noms d’investisseurs étrangers et de Marocains résidant à l’étranger, qui doit être établi. Ainsi, les fonds d’investissements étrangers non-résidents se doivent de déclarer trimestriellement le stock de titres qu’ils détiennent en précisant les opérations réalisées sur ces titres. Les déclarations doivent parvenir dans les 30 jours suivant la fin du trimestre concerné par la déclaration. 
Par ailleurs, les personnes de droit privé sont tenues de déclarer l’encours des crédits commerciaux afférents à leurs opérations vers l’étranger (importation/exportation), ainsi que les avances à la commande qui y sont relatives. Et ce, dans un délai de 30 jours suivant le trimestre concerné par ces déclarations.


· Les bureaux de change
Les sociétés d’intermédiation en matière de transfert de fonds, ainsi que les bureaux de change n’échappent pas à la règle. Ils sont eux aussi tenus d’établir des déclarations sous forme d’états récapitulatifs des opérations d’achat et de vente de billets de banque étrangers. Ceux-ci doivent couvrir toutes les opérations effectuées par leurs propres agences et par leurs mandataires autorisés. Ces états doivent être établis au titre de chaque mois en deux exemplaires. La première mouture est à adresser à l’Office des changes au cours des 10 jours suivant le mois de la déclaration. La seconde copie est à conserver par la société, elle sera présentée à l’Office lors d’un contrôle ultérieur.


Les opérations non déclarées


Les sociétés de droit marocain détenues par des non-résidents doivent déclarer les montants réinvestis au titre de chaque année. Ces montants peuvent porter sur les bénéfices réinvestis, les incorporations de réserves, les consolidations de créances commerciales et financières. Ces états sont à transmettre avant le 15 mai de l’année suivant celle des déclarations. source: leconomiste

Le Canada en quête de "talents étrangers" pour relancer son économie


Montréal, 29/12/09 - La valorisation du statut des cadres et personnels issus de l'immigration et la question de l'intégration dans son rapport avec le marché de travail ont suscité un débat houleux le long d'une année au Canada et alimenté la polémique sur les moyens de mettre fin au "gaspillage de talents et de compétences" et d'accompagner les travailleurs étrangers dans leur recherche d'emploi.
Pour répondre aux exigences de l'économie du 21è siècle, le Canada a opté, même en période de crise économique mondiale, pour une politique de migration déclarée à la quête d'une main-d'oeuvre étrangère très qualifiée, l'objectif étant d'augmenter la capacité concurrentielle axée sur le savoir et les compétences de la population.

Les autorités canadiennes ont toujours appelé à ce que les villes et les collectivités nationales qui peuvent attirer les personnes les plus talentueuses, y compris les migrants hautement qualifiés, doivent mettre en avant des opportunités d'investissement en matière de ressources humaines en vue de maintenir une économie forte.
Le gouvernement canadien a veillé à ce que les travailleurs étrangers qualifiés occupent des emplois intéressants et productifs, en agissant sur plusieurs créneaux, notamment la mise à jour des compétences de la main-d'oeuvre de telle sorte que les travailleurs formés à l'étranger puissent participer pleinement au marché du travail et s'intégrer au sein de la société canadienne.

Croissance nette de la main-d'oeuvre liée à l'immigration:

Durant la dernière décennie, 70 pc de la croissance nette de la main-d'oeuvre canadienne est attribuée à l'immigration récente. Parmi les plus grandes communautés immigrantes, il y a les Marocains, les Algériens, les Tunisiens, les Chinois, les Ukrainiens, les Italiens et les Haïtiens.

"Même si d'autres pays ont réduit leurs niveaux d'immigration pour faire face à court terme à la conjoncture économique difficile à l'échelle mondiale, le gouvernement canadien maintient ses niveaux d'immigration pour répondre aux besoins économiques à moyen et à long terme du pays", a déclaré récemment le ministre fédéral de l'immigration et de la Citoyenneté Jason Kenney.

Le ministre a également affirmé que "le Canada compte accueillir entre 240 000 et 265 000 nouveaux résidents permanents en 2010, soit le même nombre d'immigrants que les dernières années", ajoutant que "le plan de 2010 met l'accent sur l'immigration économique afin de soutenir l'économie du Canada pendant et après la reprise économique actuelle ".

Selon des chercheurs canadiens, en tout état de cause, un grand nombre d'immigrants qualifiés ne sont pas capables de décrocher un emploi dans leur domaine, malgré le fait qu'ils possèdent plus de qualifications que leurs prédecesseurs en arrivant au Canada. Il leur faut en outre plus de temps pour rattraper leurs semblables canadiens dont les revenus sont plus élevés.

Dans le but d'améliorer l'intégration au marché du travail et dans la société des travailleurs formés à l'étranger, les autorités compétentes ont mis en oeuvre des mesures de soutien, notamment l'accélération de l'évaluation et de la reconnaissance des titres de compétences étrangers et la mise en place de cours de langue de niveau avancé et de projets d'aide à la transition vers le marché du travail.

Un "cadre pancanadien pour l'évaluation et la reconnaissance des titres de compétences étrangers", présenté récemment par la ministre des ressources humaines, Diane Finley, doit permettre à plusieurs groupes professionnels, des mécaniciens aux architectes, en passant par les pharmaciens, d'obtenir rapidement une décision.

Le plan qui doit entrer en vigueur dans un an, s'insère dans la stratégie d'immigration du Canada qui vise à attirer "la main d'oeuvre la mieux instruite, la plus compétente et la plus souple du monde".

Les professions d'architecte, de mécanicien, de vérificateur financier et comptable, de technicien de laboratoire médical, d'ergothérapeute, de pharmacien, de physiothérapeute et d'infirmière diplômée sont les professions prioritaires qui pourront bénéficier de ces mesures.

Fait surprenant, les médecins et les enseignants, eux, ne devraient pas figurer dans ce plan avant la fin de 2012.

Devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de la Chambre des communes, le ministre fédéral de l'immigration, M. Jason Kenney avait déploré que la profession médicale "se montre réticente à être partie prenante au plan, malgré la pénurie de médecins observée au pays".

La reconnaissance des titres de compétences étrangers face à une lourdeur des procédures:

La lourdeur des procédures actuelles conduit de nombreux immigrés diplômés à accepter des emplois de simple chauffeur de taxi ou de manutentionnaire. Les pertes que subit l'économie du pays en raison de la non-utilisation de ses compétences atteindraient plusieurs milliards de dollars par an, selon les autorités canadiennes.

Parmi ces compétences, figurent les membres de la communauté marocaine établis au Canada estimés à quelque 65.000 âmes et qui opèrent dans des domaines variés tels l'enseignement et la recherche, la restauration et l'hôtellerie, les affaires, les transports et la fonction publique.

Ils résident pour environ 90 pc dans la province francophone du Québec, dont 60 pc dans la région de Montréal métropolitain. Près de 87 pc des Marocains de plus de 15 ans résidant au Canada sont diplômés, dont plus du tiers de nveau universitaire supérieur.

Selon l'Institut fédéral de la Statistique du Canada, six immigrés sur dix travaillent dans un domaine qui n'était pas le leur dans leur pays d'origine et 42 pc d'entre eux ont un niveau de formation plus élevé que les exigences normales de leurs postes au Canada, contre 28 pc des travailleurs nés dans ce pays.

Plus de 1,1 million de travailleurs de 25 à 54 ans titulaires d'un diplôme universitaire occupaient, en 2008, des professions dont les exigences normales étaient tout au plus un diplôme d'études collégiales ou une formation d'apprenti.

Au cours du deuxième trimestre de 2009, la population canadienne, estimée à 33 739 900, a affiché une croissance de 121.200 (+0,36 pc). Cette augmentation a été principalement attribuée au solde de migration internationale, qui a atteint 84.800, soit le deuxième nombre le plus élevé pour un deuxième trimestre depuis 1972.

La sensibilisation de la population à l'apport positif des immigrants dans la société est une approche louable, mais il faut aussi convaincre les employeurs de les embaucher à des postes à la mesure de leur compétence. En attendant, dénicher un emploi au Canada quand on vient d'ailleurs, ce n'est pas une sinécure quant bien même on est qualifié. source: map


Colloque international en mars à Marrakech sur la coexistence pacifique judéo-musulmane à partir de l'exemple du Maroc

Paris,29/12/09- Un colloque international sous le thème "La coexistence pacifique judéo-musulmane est-elle possible à partir de l'exemple du Maroc ?" aura lieu le 13 mars prochain à Marrakech.
Initiée par l'Association "Permanences du Judaïsme marocain" (APJM), cette rencontre réunira plus d'une centaine d'historiens, chercheurs et universitaires des cinq continents.
Ce colloque, qui s'inscrit dans le cadre du 2-ème périple identitaire de l'APJM dans le Sud marocain (10-21 mars), est organisé en collaboration notamment avec le Département d'études hébraïques de l'Université Paris-VIII, la Casa de Sefarad de Cordoba (Espagne), le Centre de recherches sur les Juifs du Maroc, le Groupe de recherches et d'études sur le judaïsme marocain, la communauté israélite de Marrakech et le magazine français "L'Arche".
Le 2-ème périple identitaire de l'APJM dans le Sud marocain conduira les participants de Marrakech à Erfoud en passant par l'Oukaïmeden, la vallée de l'Ourika, Essaouira, Demnate, Ouarzazate, Tinghir, Goulmima et Merzouga. source: map

Assemblée générale de l'Association "Permanences du Judaïsme marocain"

Paris, 29/12/09- L'Association "Permanences du Judaïsme marocain" (APJM) a tenu, récemment à Paris, son assemblée générale en présence de nombre de ses membres venus des quatre coins du monde.
Cette réunion a été consacrée à l'examen de plusieurs questions à l'ordre du jour, dont les rapports moral et financier, les perspectives pour 2010 et la présentation des 2-èmes journées internationales du judaïsme marocain et le 2-ème périple identitaire de l'APJM dans le Sud marocain, prévu du 10 au 21 mars prochain.
Apolitique, l'APJM, présidée par Arrika Delouya, originaire de Marrakech, a pour vocation de faire connaître l'immense richesse du judaïsme marocain tel que "patrimoine vivant, résistant et persistant", de le rendre accessible et de contribuer à sa permanence à travers notamment des groupes de réflexion, des actions de sauvetage du patrimoine, des symposiums et des écrits.
Elle se propose également de promouvoir les multiples aspects du judaïsme marocain, restaurer les sites qui ont été marqués par l'histoire, organiser des rencontres itinérantes, éditer tous les ouvrages de références épuisés et d'assurer leur traduction en différentes langues. source: map
Cette association culturelle est composée de Juifs marocains des cinq continents.

28/12/2009

Espagne: le Real Madrid veut revenir à un souffle du Barça




 Le Real Madrid, indéniablement meilleur depuis deux matches, reçoit le promu Saragosse samedi, lors de la 15e journée du Championnat d'Espagne, avec la ferme intention de revenir à deux points du leader, le FC Barcelone.+ Le Barça ne joue pas ce week-endLe champion en titre et leader, actuellement à Abou Dhabi où il tentera samedi de remporter le Mondial des clubs (ce qui serait son sixième titre de l'année), a déjà disputé cette 15e journée, le 2 décembre, écartant comme prévu la lanterne rouge Xerez (2-0). Le Barça, seule équipe encore invaincue en Liga, est déjà assuré de passer les fêtes en tête.+ Real Madrid (2e) - Saragosse (18e), samedi 21H00 GMTValence et Séville décrochés, le Real est la seule équipe à suivre le rythme de nouveau infernal du Barça, vainqueur de ses quatre derniers matches en Liga. Mieux, il a montré un visage conquérant et séduisant, à Marseille en Ligue des champions (3-1) puis à Valence en Championnat (3-2). Il a montré lors de ce dernier match ne pas être totalement dépendant de Cristiano Ronaldo, suspendu pour l'occasion. Il doit néanmoins montrer qu'il peut prendre le jeu à son compte à domicile, où il a cette saison éprouvé beaucoup de difficultés, au grand dam de ses supporteurs, particulièrement exigeants avec le recrutement gargantuesque de l'été (Kaka, Cristiano Ronaldo, Benzema, Xabi Alonso...). Le Real aura face à lui une équipe de Saragosse mal partie pour éviter l'ascenseur mais qui veut croire au renouveau avec son nouvel entraîneur, José Aurelio Gay.+ Deportivo La Corogne (6e) - Valence (4e), dimanche 20H00 GMTLe choc de la journée entre deux grands déçus de la 14e journée, le Deportivo pour n'avoir ramené qu'un point d'Almeria, pourtant mal classé (1-1), et Valence pour avoir dû revoir ses ambitions à la baisse après la défaite à domicile face au Real (3-2). Le "Depor", qui aura cette fois l'avantage du terrain, peut doubler Valence en cas de victoire.Programme (heures GMT):Samedi:(17H00) Athletic Bilbao - Osasuna Pampelune(19H00) FC Séville - Getafe(21H00) Real Madrid - SaragosseDimanche:(16H00) Valladolid - Sporting GijonVillarreal - Racing SantanderEspanyol Barcelone - AlmeriaMalaga - Majorque(18H00) Tenerife - Atletico Madrid(20H00) Deportivo La Corogne - ValenceJoué le 2 décembre:Xerez - FC Barcelone 0-2 (source: AFP)

26/12/2009

Championnat D1 (13è journée): Le Wydad Casablanca bat le Moghreb Tétouan 2 à 1

Rabat, 25/12/09 - Le Wydad de Casablanca a battu le Moghreb de Tétouan par 2 buts à 1, vendredi soir au complexe sportif Mohammed V, en match avancé de la 13è journée du Championnat national de première division de football.

Le WAC a ouvert le score dès la 3è minute par le biais d'Ahmed Ajeddou d'une balle arrêtée, mais les visiteurs ont recollé au score grâce à Hicham El Amrani (20) qui a transformé un penalty.

Le but de la victoire des protégés de Baddou Zaki a été inscrit à la troisième minute du temps additionnel, par Farid El Allagui (90+3).

Après cette victoire, les Wydad se détache, provisoirement, du Difaa d'El Jadida en tête du classement avec 27 points, alors que le Moghreb de Tétouan stagne à la cinquième place (17 pts).

Voici le programme:

Vendredi:

Wydad Casablanca - Moghreb Tétouan 2 - 1

Samedi:

AS Salé - FUS Rabat (14h30)

Jeunesse Massira - Difaa El Jadida (14h30)

Moghreb Fès - Kawkab Marrakech (19h00)

Dimanche:

Olympic Safi - KAC Kénitra (13h45)

Ittihad Khemisset - Raja Casablanca (15h00)

Olympique Khouribga - Widad Fès (15h45)

AS FAR - Hassania Agadir (18h00)
source: map

Le système "e-Fès" ou la fin de l'ère de la rédaction manuelle des certificats

Fès- A Fès, l'ère de la rédaction manuelle des extraits et certificats à la base de volumineux registres d'état civil fera bientôt partie du passé. Avec la plate-forme technologique "e-Fès", la première du genre au Maroc, cinq petites minutes suffisent aujourd'hui pour avoir son document d'état civil.

Chaque mois, près de 10.000 citoyens de la cité idrisside en profitent pour retirer les fameux extraits d'acte de naissance, copies intégrales, fiches individuelles et bien d'autres attestations administratives.

Concrètement, des bornes interactives -ou kiosques numériques- ont été déployées dans les bureaux d'état civil d'une vingtaine d'arrondissements, jusqu'ici, pour faciliter l'accès des citoyens aux différents services et répondre instantanément aux demandes des citoyens sans intermédiaires humains.

Fruit d'une collaboration entre la commune urbaine de Fès, le Centre Canadien de Recherches pour le Développement International (CRDI) et l'Université Al Akhawayn (Ifrane) à travers son laboratoire ICT4D (Information and Communication For Development), "e-Fès" contribue depuis son application en 2005 à révolutionner le service local et consolider l'édifice national de l'administration numérique.

+Un systèmequi valorise les ressources humaines+

Ce système, dont les premiers résultats de son application ont été présentés récemment à Ifrane, a ainsi permis la dématérialisation des processus de traitement de l'information, le gain de temps, la mise en ligne de services au profit du citoyen, l'élimination des tâches répétitives et la valorisation des ressources humaines.

Les fonctionnaires du bureau d'état civil peuvent ainsi tirer bénéfice des nouvelles technologies de l'information, en leur permettant une meilleure saisie et exploitation de la base de données relatives aux registres des citoyens.

Autres avantages de ce système : le bilinguisme (Arabe et Français) et son interface graphique intuitive et simple à utiliser même pour les concitoyens illettrés.

Pour l'équipe de l'ICT4D, qui a travaillé depuis 2003 sur la conception, le développement et la mise en place de ce projet, "cette plate-forme, déployée aujourd'hui à Fès, Ifrane, El Hajeb, Larache et à Boulmane Dades, est une véritable réussite dans la mesure où elle a permis l'informatisation et la numérisation des registres du bureau d'état civil, l'édition et la livraison électroniques de quelques services orientés vers le citoyen".

Ce projet de recherche novateur, qui a nécessité 6 années de travail, d'apprentissage et de développement et plus de 7 millions de DH de fonds directs, a le mérite, selon eux, d'avoir un impact tangible sur le citoyen.

Sa force réside aussi dans son utilisation d'outils techniques ouverts et accessibles à tous, sa démarche permettant un transfert technologique rapide et efficace de l'université vers les collectivités locales, sa capacité de nouer un partenariat public/privé/université/commune fort, actif et diversifié et sa création d'une valeur économique considérable, estiment-ils.

La succession des prix nationaux et internationaux obtenus par ce projet est la meilleure preuve de son succès. Il a ainsi décroché, entre autres, le Prix national de l'administration numérique (e-Mtiaz 2006), le Prix international TIGA 2007 (Technology in Government in Africa), décerné par la commission économique de l'ONU pour l'Afrique, le Prix du service public des Nations Unies 2007 et le Prix du meilleur projet de recherche dans le monde arabe en 2008.

Après la réussite socio technologique et organisationnelle de cette plate-forme, un stade plus avancé de l'administration numérique est désormais ciblé par les concepteurs du projet. Il consiste en l'interconnexion des bureaux d'état civil, en utilisant des technologies de connectivité sans fil du type fibre optique, wifi, wimax et câble coaxial.

Les initiateurs du projet travaillent de même sur l'élaboration d'un modèle de propagation des fréquences hertziennes adapté aux villes et contexte marocains, l'élaboration d'une feuille de route pour d'autres communes et l'évaluation formelle de l'impact sur la bonne gouvernance résultant du déploiement d'un réseau de connectivité communautaire et à accès universel et équitable homme-femme.