Le port Tanger Med II a le vent en poupe (Oxford Business Group)
"Si le ralentissement économique rend le financement des grands projets d'infrastructure difficile dans toute l'Afrique du Nord, au Maroc, le projet ambitieux d'expansion du port Tanger Med II a le vent en poupe", affirme le groupe.
L'expansion du port, qui devrait avoir une capacité de cinq millions de conteneurs équivalents vingt pieds (EVP), a bénéficié du financement nécessaire, ajoute la même source, rappelant l'accord signé entre Marsa Maroc et l'Agence spéciale Tanger Méditerranée (TSMA) relatif à l'exploitation du port pour les 30 prochaines années, la société marocaine comptant y investir 320 millions d'euros.
Il s'agit là d'un engagement sérieux, indique le cabinet londonien, soulignant que le succès de Tanger Med I montre que le secteur des transports marocain a le potentiel de se développer davantage.
En se fixant un objectif de huit millions de conteneurs EVP d'ici 2015, Tanger Med vise à devenir un des plus grands ports de conteneurs au monde, souligne le cabinet.
Le port "a permis au Maroc de passer de la 75ème place mondiale, en termes de routes et de liaisons, à la 30ème", a confié au groupe M. Mohammed Abdeljalil, président de Marsa Maroc, ajoutant que le Maroc était maintenant, avec l'Egypte et l'Afrique du Sud, "un des trois pays les plus compétitifs en matière de liaisons maritimes".
Bien que le trafic international des conteneurs ait baissé de 10 pc depuis le début du ralentissement économique au niveau mondial, le Maroc s'en est mieux sorti que les marchés mondiaux qui, eux, ont connu une baisse moyenne de 20 pc, selon M. Abdeljalil. "Le secteur maritime et portuaire du Maroc a été relativement épargné parce que les échanges Nord-Sud ont moins souffert de la crise que les échanges Est-Ouest", a-t-il expliqué.
La sécurité du commerce marocain est une bonne nouvelle pour Tanger qui, en plus de son grand port, dispose d'une zone logistique, ainsi que de zones franche et industrielle, qui s'étendent sur 550 km2, observe le cabinet, soulignant que l'objectif du gouvernement est non seulement de faire du Maroc une destination de prédilection des compagnies maritimes internationales, mais également de devenir un centre d'exportation industriel qui serait le moteur principal du développement économique du nord du pays.
Cet objectif semble possible, indique OBG, expliquant qu'actuellement, plus de 400 entreprises sont basées dans la zone franche de Tanger, employant 40.000 personnes. Cette zone, maintenant presque totalement occupée, a attiré les investisseurs étrangers en mettant en place des mesures incitatives, telles que l'annulation des taxes d'importation, l'exemption d'impôts sur les bénéfices pour les cinq premières années de fonctionnement et l'annulation des frais douaniers, poursuit la même source. source: map
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire