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24/04/2010

Chabat brandit la menace d’une grève générale à l’instar du 14 décembre 90


Hamid Chabat a réaffirmé, mercredi, lors d’une conférence de presse, que l’UGTM tient à boycotter les festivités de la Fête du travail du 1er Mai les qualifiant d’hypocrisie sociale. Il a, par ailleurs, attaqué le PAM le qualifiant de parti de l’administration.


«Le Premier ministre Abbas El Fassi n’est pas responsable de l’échec du dialogue social». C’est ce qu’a affirmé, mercredi 21 avril, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Hamid Chabat. Intervenant lors d’une conférence de presse tenue à Rabat, suite à la décision du conseil général de l’UGTM de ne pas participer aux prochaines festivités de la Fête du travail du 1er Mai, M. Chabat a accusé «certains lobbies d’œuvrer pour faire échouer le dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales». «Nous sommes aujourd’hui sûrs et certains que le Premier ministre croit au dialogue social à 100%. Certains ministres y croient à 60% alors que certains directeurs ne croient nullement au dialogue. C’est le cas du directeur de la Caisse nationale de sécurité sociale et le directeur de la Royal Air Maroc», a indiqué Chabat. Le secrétaire général de l’UGTM a, par ailleurs, critiqué «l’absence du patronat du dialogue social», réaffirmant que son syndicat tient à boycotter les festivités de la Fête du travail du 1er Mai les qualifiant «d’hypocrisie sociale» et de «monotonie ennuyante». La décision du boycott se justifie, selon le dirigeant de l’UGTM, par «la persistance des atteintes aux libertés syndicales et au traitement réservé au dossier revendicatif du syndicat qui souligne la nécessité de promulguer une nouvelle loi relative aux syndicats professionnels et une autre réglementant le droit à la grève». Le secrétaire général de l’UGTM a brandi la menace d’une grève générale à l’instar de la grève du 14 décembre 1990, à laquelle, poursuit Chabat, avait appelé l’UGTM. Les manifestations à l’époque, rappelons-le, avaient dégénéré en émeutes notamment dans plusieurs villes, en particulier à Fès où la situation avait tellement dérapé sur le plan sécuritaire qu’elle avait nécessité l’intervention musclée des forces de l’ordre qui ont mis près de trois jours pour rétablir l’ordre. Le rapport de l’IER avait révélé que ces incidents avaient fait 112 morts. Pourtant Hamid Chabat, qui était l’un des leaders syndicaux les plus influents à Fès à l’époque, a affirmé, hier, que «cette grève a eu le mérite de créer une nouvelle ère». Une affirmation étonnante de la part du maire de la capitale spirituelle puisqu’elle fait, au moins indirectement, l’apologie de la rebellion civile. Il a appelé à faire de cette grève «un slogan national et une journée de festivités». M. Chabat a souligné que l’UGTM entend tenir des rencontres régionales et des réunions de sensibilisation pour déboucher sur «une unanimité syndicale nationale» à propos de l’organisation d’une grève nationale générale prévue par l’UGTM le 14 décembre prochain. Ceci dit, et sous un autre angle, Hamid Chabat n’a pas manqué, lors de cette conférence de presse, d’attaquer le Parti Authenticité et Modernité (PAM), en le qualifiant de «parti de l’administration». «Ceux qui ont été auparavant contre l’unité du Maroc sont devenus aujourd’hui un parti de l’administration qui gère les alliances et qui porte atteinte aux partis politiques nationaux. Autrefois, ces personnes militaient au sein de la gauche dans l’objectif d’effriter ce bloc et aujourd’hui ils accomplissent une autre mission», a dit Hamid Chabat, en réponse aux question des journalistes. «Quelqu’un vient aujourd’hui clamer qu’il est porteur du projet moderniste de SM le Roi Mohammed VI. Il faut rappeler que M’hamed Boucetta a été porteur de ce projet du temps de feu Hassan II et bien avant lui Allal El Fassi à l’époque de feu Mohammed V. Et nous sommes porteurs de ce projet aujourd’hui», s’est insurgé le membre du comité exécutif du parti de l’Istiqlal. Par ailleurs, M. Chabat a critiqué d’une manière virulente l’intervention du conseiller du PAM, Abdelaziz Lebbar, contre le maire de Fès, lors d’une séance récente de la Chambre des conseillers. Le secrétaire général de l’UGTM a promis, en dernier lieu, de tenir une autre conférence de presse dans les prochains jours pour donner plus d’éclaircissements à propos de ces diverses questions. (source: aujourdhui le maroc du 22-04-2010)

Il paraît que le secrétaire général du syndicat UGTM a rejoint le parti de l'istiqlal pour l'aider dans ses mésententes qui l'oppose au PAM, il traite ce dernier de parti d'administration et prône indirectement que son parti est un parti de l'administration qui est dirigé actuellement par le secrétaire général de son parti:  
«Quelqu’un vient aujourd’hui clamer qu’il est porteur du projet moderniste de SM le Roi Mohammed VI. Il faut rappeler que M’hamed Boucetta a été porteur de ce projet du temps de feu Hassan II et bien avant lui Allal El Fassi à l’époque de feu Mohammed V. Et nous sommes porteurs de ce projet aujourd'hui»

Le maire de la capitale spirituelle n'attaque pas le Parti Authenticité et Modernité (PAM) dans sa globalité, en le qualifiant de: «parti de l’administration», mais qualifie certains de ses membres d'être des ex-contre-l'unité du pays, c'est à dire des séparatistes: «Ceux qui ont été auparavant contre l’unité du Maroc sont devenus aujourd’hui un parti de l’administration qui gère les alliances et qui porte atteinte aux partis politiques nationaux. Autrefois, ces personnes militaient au sein de la gauche dans l’objectif d’effriter ce bloc et aujourd’hui ils accomplissent une autre mission».

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