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17/08/2010

La ville de Berkane et les clementaines de Berkane:

Berkane est une ville du Maroc oriental unique région du Royaume du Maroc réunissant une identité aussi méditérannéene que saharienne. La région de l'oriental englobe les villes suivantes:
A- Wilaya d'Oujda: Province de Berkane -Province de jerrada- Province de Taourirt.
B- Province de Nador
C- Province de Figuig
Situation de la zone de Berkane:
la zone de Berkane se située au Nord-Est du Maroc et est enclavée entre les plaines des triffa et les montagnes des Béni-snassen.
Son environnement naturel, son patrimoine culturel et son contexte géographique proche de la méditerranée la placent parmi les territoires les plus favorables aux activités, surtout, agricoles et touristiques.
les montagnes des Bénis-snassen dominent une vaste région de plaines et de dunes facilement accessible.
Les nombreuses sources présentes surtout dans les massifs de l'ouest favorisent la sédentarisation de la population dans les montagnes et offrent les conditions nécessaires au développement d'une vie sociale et agricole intense.
les techniques de culture en terrasse dans les vallées des montagnes des Béni-Snassen donnent l'exemple d'une occupation humaine séculaire. Les plaines, par contre, étaient habités par une population nomade et souvent moins nombreuse, d'origine arabes.
A côté de cette activité, la montagne servait de vaste terrains de transhumance pendant la moitié de l'année, et le reste de l'année, les plaines jouaient cette fonction, surtout après les moissons. Ce sont bien les colons qui ont transformé profondément le paysage socio-agraire de la zone, étant donné qu'il s'agit ici du premier territoire soumis à l'administration Française, avant même le traité de protectorat de 1912.
Jusqu'à la fin du XIX siècle, la plaine des triffa demeurait un ensemble de forêts et de plantations sauvages, exception faite aux superficies proches du pied des montagnes.
-Peuplement:
l'histoire et l'archéologie confirment que le peuplement humain des montagnes des Béni-Snassen remonte aux temps préhistorique.
Dans un ouvrage collectif: "Histoire du Maroc", paru en 1967 brigon et son équipe, ont démontré, par leurs recherche archéologique à propos de la grotte des pigeons, située dans les environs de Tafoughalt qu'il y avait une présence humaine dans les montagnes des Bénis-Snassen de (40.000 à 100.000 ans). L'histoire des premiers occupants reste cependant largement méconnue.
En effet à défaut de trouver des réponses à ces questions sur les origines dans les différents ouvrages historiques, on se retourne vers les traditions orales, bien qu'elles restent muettes à ce propos, ou, si elles existent, elles se réfèrent à des origines contradictoires, d'où l'existence d'une nette diversité des groupes mêmes qui composent la confédération tribale des Bénis-Snassen. Manifestement, ceux-ci, n'ont jamais émigré en bloc en vue de transplanter leur nom, ici ou là, au Maghreb. Mais ils se sont formés entre les entrailles des montagnes qui portent jusqu'à nos jours leur nom.
Les Béni-snassen se fractionnent en quatre grandes tibus: les Béni Khaled, les Béni Mangouch, Les Béni Attigue, et Béni Ouryemmech (d'Est en Ouest). Chacune des quatres tribus est composée de grandes fractions et de sous fractions qui comprennent des groupes d'origines diverses. Cependant, les noms qui les désignent ne correspondent pas totalement aux groupes et sous groupes qu'ils qualifient. Ceci confirme d'ailleurs l'évolution des structures tribales et leur transformations.
Les tribus des Beni Snassen, sédentaires des montagnes, d'origines diverses, se mêlèrent et acquirent une structure sociale et un language commun, même si l'unité linguistique n'est toujours pas totale. Leur intégration dans un ensemble, a motiver leur revendication d'une identité commune: l'identité des BENI SNASSEN.

Les populations nomades arabes se sont installées dans la plaine des Triffa vers 1830. On les appelle: "Arabes Triffa" du nom de la plaine qu'elles habitent. Elles appartiennent aux trois fractions: Ouled Sghir, Athamna et Houara. Elles faisaient autrefois partie de la confédération d'Angad. vers 1830, elles se sont passées dans la plaine des Triffa après s'être battues par des adversaires dans les Angad.

Berf, la division de l'espace sous forme d'une dichotomie: plaines/montagnes exprime en même temps une relative division ethnique: les arabes dans les plaines et les berbères dans les montagnes.

Actuellement, Arabes et berbères se sont intégrés réciproquement par les biais d'échanges des biens , d'alliances et des liens matrimoniaux de telle sorte qu'il devient difficile de reconnaître la diversité des origines et les frontières, s'il y a lieu. Même au niveau linguistique, la communication se fait , entre Arabes et berbères, dans les deux langues, sans aucun blocage . A ces groupes , des centaines d'ouvriers agricoles migrants se sont installés à Berkane, d'une façon définitive.

L'intégration est totale et les mêmes groupes se sentent profondément unis avec la tribus des Beni Snassen.

Evaluation socio-démographique

La ville de Berkane, en se développant , aux détriments de l'espace rural, provoque son éclatement. L'évolution urbaine est considérable. En effet, le développement de l'agriculture dans la plaine des Triffa et l'exode rural a favorisé la création d'un centre urbain important qu'est Berkane où la population s'accroît considérablement.

Croissance de la population Urbaine à Berkane
La croissance urbaine matérialise la décroissance de la campagne. La rupture du relatif équilibre antérieur devient inévitable. La mobilité sociale s'explique par les nouvelles restructurations socio-géographiques, dont les facteurs les plus importants par rapport à la ville de Berkane, peuvent se résumer comme suit: l'apparition de nouveau propriétaires fonciers, la répartition des lotissements domaniaux (pour récompenser quelques membres de la résistance a eu de l'effet sur la mobilité de la population), l'intégration de plusieurs personnes dans les administrations et différents services, la nomination des anciens leaders à la tête de l'administration locale, la crise de plus en plus profonde, des campagnes et la paupérisation des paysans.

En dix ans, la population de Berkane a presque doublé et la ville subit le poids de l'influence. Les travaux de mise en valeur de la plaine des Triffa, suite aux barrages Mohammed V et Machraâ Hammadi, ont produit une extension des superficies irriguées et ont donné une nouvel élan à l'exode rural. La concentration des fonctions d'éducation et des services (eau potable, électricité, postes...) et le développement de l'agro-industrie ont subordonné l'espace rural à l'espace urbain.

Berkane et sa zone transfèrent des flux migrants vers l'étranger et attirent en même temps une main d'œuvre considérable de l'intérieur du Maroc, comme elles sont également confrontées à des migrations saisonnières et occasionnelles, dont une bonne partie devient définitive. Ce qui explique la grande mobilité géographique.

Mais il faut noter tout de même que le déplacement des hommes et des femmes vers la ville n'implique pas une transformation totale de la population rurale, d'où la difficulté des ruraux de s'adapter à l'urbain.

Pour clore cet aperçu global sur l'histoire, la géographie et les faits sociaux de la société locale, on constate que des éléments apparaissent, dont principalement l'aspiration des populations à la modernité.
Pour plus d'info et contacts directes sur la ville de Berkane voir la page facebook dédié à cette belle ville de l'oriental: 

La clémentine de Berkane:


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