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16/03/2011

la faiblesse des démocraties laisse le champ libre aux dictatures

Il ne suffit pas de proclamer, comme l’ont fait à peu près toutes les grandes démocraties, que “Kadhafi doit partir”. Il faut se donner les moyens d’aider efficacement ceux qui ont pris les armes contre sa dictature.
Les sanctions juridiques et financières décidées par les Nations Unies et l’Union européenne sont utiles. Mais on sait qu’elles ne donnent de résultats qu’au bout de plusieurs mois. Or il y a urgence.
Seule la menace de l’emploi de la force peut arrêter Kadhafi. C’est en bombardant, avec les quelques dizaines d’avions et d’hélicoptères dont il dispose réellement, les positions de ses opposants que le dictateur libyen a renversé la balance. Nous pouv(i)ons neutraliser ses moyens aériens par des frappes ciblées. C’est ce que la France et la Grande-Bretagne proposent depuis deux semaines. A deux conditions: obtenir un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, seule source de droit international en matière d’usage de la force ; agir non seulement avec le soutien mais aussi la participation effective de pays arabes. Cette deuxième condition est en voie d’être remplie: plusieurs pays arabes nous ont assuré qu’ils participeraient.  La France, avec la Grande-Bretagne et le Liban viennent de déposer, à New-York le projet de résolution qui nous donnerait le mandat attendu. Le Président de la République et le Premier Ministre britannique viennent d’appeler solennellement les membres du Conseil à l’examiner et à l’adopter.
Il est souvent arrivé dans notre histoire contemporaine que la faiblesse des démocraties laisse le champ libre aux dictatures. Il n’est pas encore trop tard pour faire mentir cette règle. Ce sera l’honneur de la France d’avoir tout tenté pour y parvenir.

source: http://www.al1jup.com/?p=869

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