Le dimanche 13 septembre, Des marocains de confession musulmane se sont donnés rendez-vous devant la gare El Mohammadia, pour manger en public leurs sandwishs; une façon de provoquer la population marocaine dont presque la totalité faisait le jeûne pendant le mois du Ramadan. Je partage avec vous ici le point de vue d'un parti politique et un commentaire que j'ai sélectionné dans un autre blog sur le même sujet qui me semble intéressant:
L'UC dénonce la tentative de rupture publique du jeûne à Mohammedia
Rabat - L'Union Constitutionnelle (UC) a dénoncé la tentative avortée de rupture publique du jeûne, initiée dimanche à Mohammedia par un groupe de personnes pour revendiquer l'abrogation de l'article 222 du Code pénal, soulignant que cette tentative constitue "une atteinte aux sentiments religieux de l'ensemble des citoyens marocains".
"La protection des libertés individuelles passe d'abord par la conception de la liberté en tant que facteur de cohabitation, d'entente et de coexistence, et non en tant que moyen de confrontation et d'atteinte à la liberté et aux sentiments d'autrui", souligne le Secrétariat Général de l'UC dans un communiqué parvenu mercredi à la MAP.
Le parti a appelé ainsi à traiter de ce phénomène de manière à préserver le véritable sens et la noblesse des libertés individuelles et collectives ainsi que les conditions optimales pour la mise en oeuvre du projet sociétal moderniste prôné par SM le Roi en tant que cadre du développement du Maroc. Source: MAP
Au Japon, dans les brochures touristiques, on recommande aux touristes d’éviter de s’embrasser en public, d’éviter de se moucher en public, et surtout d’éviter de manger dans la rue ou dans le train. D’ailleurs, un sondage réalisé en 2006 indique que pour 40 % des jeunes de 20 à 40 ans, manger dans la rue ou dans les transports en commun est impudique et ne devrait pas se faire. Comme on ne défèque pas en compagnie, on ne mange pas devant des inconnus. Ça fait partie des règles de bienséance.
Même chose en Corée du sud, à Séoul : pour respecter les bonnes manières locales, on ne déguste pas ses mini-brochettes en marchant dans la rue.
L’Italie a fait passer, en avril dernier, une loi concernant les repas à emporter. Il est dès à présent interdit de consommer assis de la nourriture sur le trottoir, ni d’utiliser d’ustensiles en plastique. Ca, c’est pour le consommateur. La loi a également pensé au restaurateur/vendeur. Ce dernier sera amendé de 195$ à 1300$) s’il sert un produit qu’il n’a pas lui-même produit (boisson comprise!!!) et que l’heure de fermeture est maintenant fixée à 1h du matin.
Theodore Dalrymple, nutritionniste britannique, conseillerait même d'interdire de manger dans la rue parce que selon lui, « c’est pire que de fumer dans la rue ». http://www.timesonline.co.uk/tol/co... ... nderer/article1025593.ece
Et pourtant, il n’est à aucun instant question d’Islam ni de Ramadan dans les exemples cités, que ce soit au Japon, en Corée du sud, en Italie ni en Grande-Bretagne.
A méditer...
Mais le débat est ailleurs, à mon avis...
Personnellement, je n'aime pas manger dans la rue, depuis l'enfance, en dehors de toutes considérations religieuses et hors du contexte ramadanesque. Je ne sais pas trop pourquoi. Sans doute pour ne pas offusquer les mendiants et les gens qui meurent de faim.
D'un autre côté, je condamne fermement toute violence à l'égard des non-jeuneurs. Je suis contre toute sorte de violences physiques ou verbales contre ceux qui rompent ostensiblement le jeune parce que des abus pourraient en résulter : un diabétique ou une personne atteinte d'insuffisance rénale pourrait éprouver un besoin pressant de boire de l'eau. On ne va quand même pas lui imposer d'attendre qu'elle se cache loin des regards "inquisiteurs" pour étancher sa soif.
source: commentaire posté par: StrangerInTheNet dans le blog: larbi.org
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